Mercredi, 18 h 30. Ivan, qui habite le XIe arrondissement de Paris, reçoit un coup de fil d'un ami. Dîner à Versailles. «Je réserve une Clio pour 19 heures. La voiture est disponible immédiatement à la station Bastille, près de chez moi. Mon retour est prévu à 2 heures du matin. ça me coûtera 95 francs.» Moins cher qu'un taxi, plus flexible que les transports en commun, «Caisse commune» est le seul opérateur de car sharing en France, un système censé affranchir l'automobiliste urbain des contraintes de la propriété (entretien, parking, assurance), en lui assurant la mobilité 24h/24h.
Kilométrage. Créée en 1999, la petite entreprise (3 salariés) reprend le credo des sociétés de car sharing qui ont germé en Europe du Nord dans les années 80, entre préoccupations économiques et écologiques. Contre un droit d'entrée (300 ou 1 300 F), «Caisse commune» met à disposition de ses clients une flotte de voitures en libre accès dans les trois stations existantes (dans les IVe, XIe et IXe arrondissements). Il suffit de réserver quelques minutes à l'avance (le standard est assuré par Renault Assistance, partenaire qui fournit également les véhicules). Les clés sont délivrées par un boîtier électronique sur présentation d'une carte à puce. La voiture attend sur un parking. Chaque course est facturée en fonction du nombre de kilomètres (autour de 1,50 F) et de la durée de la location (en moyenne 12 F l'heure, gratuit de minuit à 7 heures). Il faut ajouter une prise en charge de 25 F. L'essen