Faut-il encore acheter sa voiture ? S'embêter avec des garagistes et des vidanges, se perdre dans les petites annonces et les prix Argus ? Depuis deux ans, l'industrie automobile s'accroche à un nouveau credo: «Faire payer l'usage de la voiture et non plus la voiture elle-même.» Le conducteur ne finance plus seulement un objet encombrant mais un «service mobilité globale» (la jouissance d'un véhicule, son entretien, son assurance, voire le parking et l'essence). Une tendance qui, si elle se confirme, sonnerait l'abandon de la propriété automobile.
Locataire permanent. En juin, Peugeot a lancé ses contrats «perspectives». Contre un «loyer mensuel» (1 152 francs pour une 106 de base, 5 699 francs pour une 607 moteur V6 haut de gamme), le client dispose d'un véhicule personnel, mais qui ne lui appartient pas. Tout est pris en charge (entretien, contrôle technique, remplacement des pièces, assistance, mise à disposition d'un véhicule «de courtoisie» en cas de panne ou de vol). Ne reste à payer que l'essence et les pneumatiques. Au bout de deux ou trois ans, Peugeot offre trois solutions : rendre le véhicule, le racheter (pour une somme fixée d'avance) ou en changer contre une voiture neuve, ce qui fait du client un locataire permanent et, accessoirement, un «abonné à Peugeot». Ces formules, qui fidélisent les clients et accélèrent les cycles de remplacement de véhicules, ont été lancées en France en 1998 par Ford et Renault. Depuis, Toyota, Fiat, Smart et Peugeot ont embrayé. Les