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Libération

Renault repense ses chaînes

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Le constructeur conçoit, depuis plus de dix ans, des aménagements pour rendre les tâches moins pénibles.
publié le 16 octobre 2000 à 5h27

Comment organiser le travail lorsque plus de la moitié des salariés (58 %) ont plus de 45 ans ? Chez Renault, comme chez les autres constructeurs automobiles français, le problème se pose avec acuité depuis quelques années. Le premier réflexe de cette entreprise vieillissante a été de faire partir les 55-57 ans, grâce à des dispositifs de préretraite. Ce réflexe est devenu tellement incontournable que les salariés eux-mêmes considèrent désormais comme un acquis social ces départs anticipés après des années de travail à la chaîne et de lever à 3 heures du matin. Plus de 12 500 anciens doivent d'ailleurs partir d'ici à 2005.

Précurseur. Mais le constructeur ne se contente pas d'organiser la sortie des plus vieux. Dans le monde automobile, Renault a été un des premiers constructeurs à repenser l'aménagement des postes de travail de ses salariés. Particulièrement depuis la signature en 1989 d'un «accord à vivre» entre partenaires sociaux. Ce texte a marqué la volonté de la direction de faire disparaître de ses usines les postes les plus pénibles, et fait entrer dans les ateliers des ergonomes et des médecins. Depuis, des spécialistes des conditions de travail sont associés au design des lignes de production, bien avant que les premières voitures ne sortent. Résultat, dans toutes les usines, les chaînes à hauteur variable se généralisent. Les ouvriers n'ont plus à se pencher aussi souvent qu'auparavant pour attraper les pièces et peuvent travailler assis.

Personnalisation. Mais le