L'euro est de nouveau passé sous la barre de 0,85 dollar (0,8480), hier après-midi. Avant de «remonter» à 0,8504 dollar, à 20 heures. Puis de redescendre à 0,8499 une demi-heure plus tard. Il s'est ainsi rapproché de son plus bas niveau historique face à la monnaie américaine (0,8443 dollar), atteint le 20 septembre. Deux jours plus tard, la monnaie unique n'avait dû son salut qu'à l'intervention concertée de la Banque centrale européenne (BCE), de la Réserve fédérale américaine, de la Banque du Japon, de la Banque d'Angleterre et de la Banque du Canada. C'est-à-dire des Banques centrales du G7, qui regroupe les principales puissances industrielles. Une première dans l'histoire de la monnaie unique, lancée le 1er janvier 1999. Depuis, l'euro s'est maintenu autour de 0,88 dollar, les marchés hésitant à défier la puissance de feu des grands argentiers du G7.
Manifestement, les Quinze et la BCE, lors de leur réunion de Versailles du 8 septembre, où la menace de l'intervention avait été brandie pour la première fois, ont estimé que le plancher de 0,85 était une limite à ne pas dépasser. Une décision prise en accord avec les pays du G7, qui ont justifié leur intervention commune des 23 et 24 septembre, à Prague, par «les implications potentielles des récents mouvements de l'euro pour l'économie mondiale».
Mais alors que tout semblait à peu près rentré dans l'ordre, les événements du Proche-Orient sont venus gâcher la sérénité retrouvée de la BCE. Nouvelle flambée des prix du pétrol