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Libération

Le Net n'est pas au parfum

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Les grands parfumeurs attaquent en justice le site Parfumsnet.fr qui vend des fragrances illustres.
publié le 18 octobre 2000 à 5h30

Le référé est-il mortel à haute dose? C'est la question que se pose Parfumsnet.fr, un site Internet ouvert en juillet dernier et spécialisé dans la vente de parfums en ligne. Le 4 octobre dernier, le tribunal de commerce de Nanterre, saisi en référé par Gucci (groupe Pinault-Printemps-La Redoute), a interdit à Parfumsnet le droit de commercialiser les fragrances d'Yves Saint-Laurent et de Van Cleef & Arpels, deux de ses marques vedettes. Même peine, même punition ces jours-ci: le tribunal, saisi de neuf autres référés déposés par L'Oréal ­ un par marque de parfum ­ risque bien de dénier également à Parfumsnet.fr le droit de vendre les flacons de Lancôme, Ralph Lauren, Armani, Helena Rubinstein, Biotherm, Cacharel, Guy Laroche, Paloma Picasso et Lanvin. Motif des ordonnances: le site web n'a pas cru bon de remplir les contrats de distribution sélective qui unissent normalement un distributeur de parfum, ou de tout autre produit haut de gamme, à son fabricant.

«Distribution sauvage». «Nous faisons appel de ces décisions et sommes prêts à saisir les instances européennes pour gagner. La distribution sélective est discriminatoire, il n'y a aucune raison de nous en exclure», commente Patrick Raibaut, 30 ans, PDG franco-espagnol de Parfumsnet. «Parfumsnet se voit tout simplement attaquer pour une forme de distribution sauvage», explique, impavide, Alain Grangé Cabane, patron de la Fédération des industries de la parfumerie, gardienne du temple. Qui rappelle au passage que Michel-Ed