Liberty Surf a la fièvre. D'une séance à l'autre, le titre dégringole. Hier, il chutait de presque 5 %. Vendredi dernier, c'était moins 15, et la séance suivante, moins 12. Le modèle économique défendu par le fournisseur d'accès ne convainc pas. La présentation des résultats par Pierre Besnainou, le 26 septembre dernier, n'a pas séduit, loin s'en faut, les analystes. La valeur du titre a été quasiment divisée par trois. Piètre consolation, il n'est pas le seul dans son métier à être malmené par les marchés. Hier, Wanadoo (filiale de France Télécom), leader incontesté en France, a pris une petite gamelle: 5,37 %. Mais il n'a reculé, depuis son introduction en Bourse en juillet, que de... 40 %. Pour Liberty, la glissade est de 72 %.
Ce n'est pas l'euphorie non plus de l'autre côté de l'Atlantique. Le géant du secteur, l'américain AOL, s'est effondré mardi de 17 %. Sur un an, le recul du titre atteint 40 %.
Fournir de l'accès à l'Internet, créer des contenus, n'est plus considéré comme un métier qui rapporte de l'argent. Pourtant, les recettes des uns et des autres diffèrent. AOL mise beaucoup sur les revenus de la publicité. Son service est bâti sur mesure pour engranger un maximum de bandeaux publicitaires et les analystes, qui redoutent un tassement des investissements des annonceurs sur le Net, s'inquiètent. En France, c'est la guerre sauvage autour du service gratuit qui fait plonger tout le monde. Oreka, le petit dernier des fournisseurs, a pourtant convaincu qu'avec son