Depuis l'introduction en Bourse de Liberty Surf, l'action, après un pic à 79 euros, n'en vaut plus que 11,31 aujourd'hui. Pierre Besnainou, président-directeur général de Liberty Surf, justifie sa stratégie.
L'action peut-elle tomber plus bas ?
Ce qui nous arrive est très frustrant. Quand on compare Liberty Surf à des sociétés qui ne sont pas performantes, je trouve ça injuste. Nous n'avons rien d'une entreprise virtuelle, d'une start-up qui dépense sans compter. On bâtit l'avenir. C'est une véritable usine que nous avons construite. Mais nous sommes dans un nouveau métier et la difficulté est de le faire comprendre.
Vous êtes-vous mal expliqué?
Il y a des moments où on ne veut croire que ce qu'on a envie d'entendre. En mars dernier, les investisseurs n'écoutaient que ce qui était positif. Aujourd'hui, c'est la même chose, mais dans le sens inverse.
Respectez-vous vos objectifs?
Complètement. On ne pensait pas qu'on aurait dépassé AOL et Club Internet au bout d'à peine seize mois. Ni que notre modèle économique aurait décollé aussi vite.
Vous vous êtes servi de l'accès gratuit pour vous faire connaître. Maintenant, vous traînez cela comme une casserole.
On confond présentation marketing et modèle économique. Jamais personne ne se pose la question de savoir comment une radio peut être gratuite et rentable. Et quand il s'agit de nous, on dit: «Le gratuit n'a pas d'avenir.» On ne le dit d'ailleurs que pour Liberty Surf. Alors que notre modèle s'est imposé pour tout le monde. ça va fair