«On ne trouve pas les bras et surtout les cerveaux dont nous avons besoin» pour continuer d'assurer la croissance de nos entreprises: la revendication est partout lancinante dans le secteur des nouvelles technologies. Aux Etats-Unis, Bill Clinton vient de répondre positivement aux réclamations des entreprises. Il a signé mardi la loi augmentant le nombre de visas d'immigration temporaire H-1B destinés aux salariés étrangers qualifiés.
Alors que 115 000 visas avaient été autorisés en 2000, leur nombre aurait chuté à 65 000 à partir de l'an prochain si le président Clinton n'avait pas signé ce nouveau texte. Au lieu de cela, c'est donc 195 000 visas par an pendant trois ans qui pourront être délivrés.
En échange de ces «largesses», le président américain a tenu à augmenter les taxes dont les entreprises doivent s'acquitter chaque fois qu'elles embauchent un travailleur venant d'Inde ou d'ailleurs. Du simple au double: au lieu de 500 dollars par visa, il en coûtera désormais 1 000 dollars aux employeurs. Pour l'année fiscale 2001, les visas devraient ainsi générer quelque 170 millions de dollars (1,3 milliard de francs). Somme qui ira nourrir le programme de formation destiné aux salariés les moins favorisés des Etats-Unis.
En même temps qu'il décidait d'ouvrir plus largement les frontières aux futurs salariés de Microsoft, Apple ou Intel, Bill Clinton demandait aux services de l'immigration de veiller à ce que ces employés venus d'ailleurs ne viennent pas se substituer à la main-