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Libération
Interview

«C'est le temps du grand nettoyage»

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publié le 21 octobre 2000 à 5h39

Entre l'euro qui a touché son plus bas et le pétrole qui est resté à des niveaux élevés, les marchés financiers ont connu une semaine très agitée. Mercredi, les investisseurs craignaient la publication de mauvais résultats pour Microsoft ou AOL. Et l'on est passé pas loin du krach à l'ouverture de Wall Street, le Nasdaq et le Dow Jones ayant ouvert en baisse de respectivement -5,6 et

-3%. Mais, jeudi, les résultats de ces deux sociétés de la nouvelle économie ayant été bons, le Nasdaq a rebondi. La hausse a été impressionnantes: +7,79%.

Paul A. Gompers est spécialiste des marchés financiers et de la nouvelle économie à la Harvard business school, ces mouvements d'humeur de Wall Street continueront tant que les sociétés de la nouvelle économie seront déficitaires.

Depuis quelques semaines, Nasdaq et Dow Jones subissent des chutes soudaines et réagissent de façon excessive aux résultats décevants de compagnies américaines. Pourquoi tant de fébrilité?

C'est une tendance que l'on observe depuis le mini-krach de la nouvelle économie au printemps dernier. Les investisseurs sont plus inquiets en ce qui concerne la santé financière réelle des sociétés liées aux nouvelles technologies. Avant le coup de semonce du printemps, la plupart de ces compagnies n'étaient pas évaluées en fonction de leur business plan, mais de façon très subjective. Si les investisseurs estimaient que le concept d'une start-up était bon, ils n'hésitaient pas à la soutenir financièrement, en espérant retirer des bé