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Libération

Francesco, 24 ans, GO trapéziste au Club Med World

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Une vie de cirque sans chapiteau
publié le 23 octobre 2000 à 5h41

Dix mètres au-dessus de la tête des gentils membres en train de dîner, Francesco, 24 ans, enchaîne les sauts périlleux, passe d'un trapèze à l'autre et se laisse finalement tomber dans l'immense filet qui traverse la salle de spectacle du Club Med World. «Le trapèze, c'est un coup de stress énorme, confie-t-il en reprenant son souffle. J'ai appris à en faire quand je suis devenu GO il y a trois ans, c'est une passion.» Il descend de l'une des plus fameuses familles du cirque, les Zavatta. Mais Francesco a préféré quitter le «monde clos» du cirque familial pour devenir GO. «On voyageait beaucoup, tous les deux ou trois jours, c'était impossible de garder ses amis. Démonter le chapiteau, s'occuper des animaux, s'installer et repartir sans cesse... J'en ai eu marre.» Son père a même essayé de le dissuader de faire du cirque, mais Francesco cherchait simplement d'autres conditions.

Le jeune Italien intègre alors l'école de cirque du Club, aujourd'hui basée au Club Med World, à Bercy. Il goûte à «la vie de village» en Italie, bien sûr, mais aussi en Espagne, à Cuba... avant de se fixer à Paris depuis l'ouverture du Club Med World, le 30 juin. «Maintenant, je suis artiste de cirque et salarié. Fini le statut d'intermittent du spectacle. Je fais partie d'une équipe de quatre trapézistes qui ont tous l'esprit GO : convivialité, entraide, bonne ambiance...» Bref, tous les avantages du cirque sans les inconvénients. «Mon nouveau statut me permet d'avoir une vie privée stable à côté de