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Libération

La captation du chaland

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publié le 23 octobre 2000 à 5h41

Le commerce marche sur les plates-bandes du loisir, de la détente et du divertissement, une évolution sociétale venue des Etats-Unis (lire encadré). Dans les locaux de l'ancienne Samaritaine sport, à Paris, Etam prévoit d'ouvrir un magasin de presque 4 000 m2, avec salon de coiffure, de massage, d'esthétique, fleuriste, garderie pour les enfants, espace de restauration diététique, podium de défilé de mode. Pour opérer cette mue, le magasin va devoir recruter hors de son pré carré. Et faire évoluer le profil de ses salariés. Le client, en version 2000, ne doit plus consommer idiot. Et le vendeur s'adapter. En version Castorama, cela donne «devenir pédagogue». Depuis un an, la chaîne de bricolage propose à ses clients des «Casto-stages» : pose de serrures, de moquette, de parquet, peinture à effet ou rénovation de meubles. Pour assurer ces formations de deux heures, gratuites, Castorama a fait appel à ses vendeurs experts, sur la base du volontariat. Une petite journée de formation à la prise de parole en public, et le tour est joué. Quelque 2 000 vendeurs sur les 15 000 de la chaîne ont déjà animé au moins un stage, sans supplément financier à la clé. «Cela fait désormais partie du métier, explique-t-on chez Casto. Ça n'a pas à être payé en plus. Et cela revitalise le métier, lui apporte une dimension nouvelle, c'est valorisant pour nos vendeurs.»

Chez Nature et découvertes, ce sont également des vendeurs qui animent les ateliers enfants, mais ce sont des guides professionnels