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Libération

Croissance: ça ira mieux l'an prochain

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Pour l'OFCE, les perspectives sont bonnes, malgré la hausse du pétrole.
publié le 25 octobre 2000 à 5h47

Baril qui enfle, euro qui maigrit, moral des ménages chancelant, inflation qui récidive... La France est-elle encore en mesure de connaître une croissance solide ? D'afficher l'an prochain du 3,5 % ou même un taux proche de 4 % comme aux Etats-Unis au lieu des 2,5 % dont la créditent, au mieux, les pessimistes ? Oui, répondent les experts de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) qui présentaient hier les perspectives de croissance 2000-2001 pour l'économie française. Sous le regard attentif de Dominique Strauss-Kahn, tout nouveau directeur de recherche à Sciences-Po, les chercheurs de l'OFCE sont optimistes : ce sera 3,4 % cette année et 3,7 % en 2001.

Impact. Un rythme plutôt flatteur, même si le même OFCE augurait un 4,2 % pour 2000 il y a encore huit mois. Certes, la conjoncture de l'année est marquée par un choc imprévu, la hausse du prix du pétrole. Mais pas au point de remettre en cause le dynamisme de croissance. Si les mécanismes du choc pétrolier actuel sont comparables à ceux de 1973 et de 1979, «le transfert de revenus des pays consommateurs vers les pays producteurs est cette fois très inférieur», et représente environ un quart du choc de 1973. L'impact de la hausse des cours du brut est concentré sur quelques catégories de l'économie : les secteurs où les substitutions entre énergie pétrolière et autres formes d'énergie ont peu joué.

Selon l'OFCE, le prélèvement pétrolier devrait se chiffrer cette année à 70 milliards de francs. Or, en France