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Libération

La SNCF met la main à la poche pour garder ses sandwichs.

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Ses subventions à Wagons-Lits vont augmenter.
publié le 26 octobre 2000 à 5h47

Jusqu'à présent, seuls les voyageurs se plaignaient du prix des sandwichs vendus dans les trains. Désormais, la SNCF pourra se joindre aux doléances. Pour permettre à Wagons-Lits, la filiale d'Accor, de conserver la concession de la restauration à bord jusqu'en 2006, la SNCF devra débourser plus de 450 millions de francs. L'épilogue, fort coûteux, d'une affaire qui traînait depuis le printemps.

En mars, Wagons-Lits annonce son intention de rendre le tablier, enfilé en 1998 pour un contrat censé courir jusqu'en 2003. Motif : le blocage du dialogue social entre les syndicats et la direction de la filiale d'Accor rend impossible la «modernisation sociale» (223 suppressions de postes), rendue nécessaire par les pertes régulières (70 millions de francs en 2000) de la société dans les trains de la SNCF. Sans «modernisation», pas d'équilibre d'exploitation possible, affirme la direction de Wagons-Lits, qui fait donc jouer une clause de retrait. Depuis deux ans, le sandwich a bien été amélioré (un peu), et son prix diminué (légèrement), mais les résultats (augmentation du chiffre d'affaires de 30%) sont encore insuffisants au regard de coûts logistiques dus aux contraintes de conservation et aux incessants embarquements et débarquements.

En juillet, syndicats et direction se sont finalement mis d'accord sur la «modernisation»... Sauf qu'il faudra la financer et que le contrat passé en 1998 avec la SNCF prévoit une réduction progressive de la subvention de la SNCF à Wagons-Lits (106 mi