Et encore un plancher d'enfoncé! Hier, l'euro est passé en dessous de 0,83 dollar, atteignant son plus bas historique à 0,8246 à 20 heures. Lors de son dernier plancher, le 18 octobre dernier, l'euro avait chuté jusqu'à 0,8330 dollar.
Mercredi, la chute a commencé dès l'ouverture des marchés européens. A 11h30, la monnaie unique cotait 0,8291 dollar, soit son plus bas. Elle est ensuite légèrement remontée pendant quelques heures. Puis elle est soudainement repartie à la baisse vers 16 heures, battant record sur record. Une chute d'autant plus inquiétante qu'elle s'effectuait aussi face au yen. Un nouveau plus bas à 88,98 yens étant atteint par rapport à la devise japonaise.
Les marchés jouent l'euro à la baisse parce qu'ils n'ont plus peur d'une intervention des banques centrales. Mais pour cette fois, Wim Duisenberg n'y est pour rien.
Gaffe. Il y a une semaine, le président de la Banque centrale européenne (BCE) avait eu une phrase malheureuse en indiquant qu'il n'y aurait pas d'intervention sur les marchés pendant la crise au Proche-Orient. Cette gaffe s'était immédiatement traduite par un nouvel accès de faiblesse de la monnaie unique. Cette fois-ci, c'est Larry Summers le coupable. Le secrétaire américain au Trésor a en effet expliqué mardi à la télévision américaine: «L'intervention est un outil comme beaucoup d'autres dans un contexte de politique monétaire, et cet outil, dont nous pensons qu'il peut apporter une contribution, est à l'évidence à utiliser avec prudence.» U