Même billet, même combat. A Clermont-Ferrand, soit à deux kilomètres de Chamalières, capitale française du billet de banque, trente-huit syndicats de toutes les banques centrales de l'Euroland se sont donné rendez-vous, aujourd'hui et demain. Au menu, les difficultés rencontrées dans la fabrication de l'euro, notamment les billets. Et la manière d'y répondre en commun.
«Décalage». A l'instar des banquiers centraux, qui parlent (ou s'y essaient) d'une même voix, via Wim Duisenberg, président de la BCE, les représentants des salariés se sont organisés pour faire de même. A la tête du comité permanent des syndicats des banques centrales européennes, Alain Descamps.
«La fabrication a démarré partout en retard», dit le syndicaliste de la Banque de France. Sur le site de production de Chamalières, Gilles Tessier, cégétiste, opine: «On a plusieurs mois de décalage sur le planning.» Mais rassure: «De toute façon, on sera à l'heure.» C'est une question de fierté et de croyance dans son métier.
L'euro est une coupure très compliquée à réaliser, «à cause des signes de sécurité». Sur le Cézanne (le billet de 100 F) ou sur l'Eiffel (200 F), il y en a sept. Sur l'euro, on en compte... 63! A la Banque de France, on préfère parler de 63 «points de contrôle». Toute la panoplie est là: l'hologramme, les microlettres, la taille-douce... «Par exemple, le patch un autre signe de sécurité on ne l'a jamais fait!» C'est simple, poursuit le syndicaliste, «onze pays ont travaillé sur le billet euro,