Microsoft a reconnu vendredi avoir été la cible de pirates. Pendant un mois, ceux-ci ont eu accès au système interne de l'entreprise, a admis un porte-parole. Et aux codes sources (autrement dit les secrets de fabrication) de certains de ses logiciels, a reconnu Steve Ballmer, le patron de l'entreprise. «Vous vous imaginez bien que c'est une affaire d'une grande importance», a-t-il commenté. «Aucun code source n'a été volé et aucun dégât sérieux n'a été perpétré», a toutefois déclaré un porte-parole, s'exprimant au nom de Steve Ballmer. Microsoft dément que certains de ses logiciels aient pu être altérés à son insu. «Il n'y a pas eu de dégradations des codes sources et ils n'ont en aucune manière été modifiés ou trafiqués», a assuré Steve Ballmer. La Sûreté fédérale américaine (FBI) enquête sur l'affaire, conjointement à Microsoft.
Selon le Wall Street Journal, le premier à rapporter les faits vendredi, des experts en sécurité de Microsoft ont découvert mercredi l'intrusion de pirates après avoir observé que des mots de passe étaient téléguidés à distance vers un compte de courrier électronique domicilié à Saint-Pétersbourg, en Russie. Si les pirates informatiques avaient pu transférer ou altérer les codes sources des logiciels, plusieurs scénarios inquiétants pour Microsoft seraient envisageables. Ces lignes de programmation, autrement dit la propriété intellectuelle de l'entreprise, constituent en effet sa principale richesse.
Première hypothèse: le chantage. Les pirates pou