L'automne pourrait être frais dans les locaux de certaines grandes entreprises: les salariés des compagnies de chauffage, Dalkia et Elyo, respectivement filiales de Vivendi et de Suez-Lyonnaise, sont très en colère. En grève depuis le 17 octobre, ils apprécient peu la modicité des propositions patronales: 400 F d'augmentation en moyenne, alors que les 1000 grévistes (sur 21000 salariés) ont posé la barre à 500 F pour tous minimum. Il est vrai qu'au départ du conflit, l'exigence montait à 1000 F chacun. «1000 F pour tous, c'est moins de 40 % des 165 millions de francs de bénéfices réalisés en 1999», plaide Ali Bendris, délégué CGT. Les négociations sont rompues depuis vendredi. Du coup, certains pourraient avoir froid dans leurs logements ou dans leurs bureaux. La Snecma ou la Cité de l'Industrie, les HLM de Vigneux, de Morsang ou de Champigny ont vu le thermomètre soit baisser, soit monter au-dessus de 24 degrés. Cette dernière solution permet aux grévistes de faire monter les coûts de production de Dalkia ou Elyo. Selon les syndicalistes, les services publics, comme les hôpitaux, ne devraient pas être touchés. On ne sait pas dans quelle catégorie sera logée le siège de la CGT à Montreuil, desservi par Dalkia. Hors les méthodes radicales, une des caractéristiques de ce conflit est d'avoir d'ores et déjà eu la peau de la clause de modération salariale incluse dans l'accord sur les 35 heures signé chez Dalkia l'an dernier.
D'autres entreprises pourraient connaître le même sort,