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Libération

Un Coléoptère au bout du fil

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publié le 30 octobre 2000 à 5h58

Au XIXe siècle, le jean était le vêtement de travail des pionniers de la ruée vers l'or. En l'an 2000, Levi's veut habiller les travailleurs du troisième type. Adieu le jean bête et méchant, plus assez mode, le fabricant s'est allié avec Philips pour sortir une ligne de vêtements bardés de numérique. La cible: «les nomades urbains», ceux qui n'arrêtent pas de bouger, tout en travaillant. On les remarque dans la rue, passant des coups de téléphone extrêmement urgents depuis leur portable, filant sur leur moto à un rendez-vous de la dernière importance. Donc pour faciliter la vie de ces jeunes gens pressés, les deux marques ont conçu des vêtements assurant «autonomie, mobilité, flexibilité», les qualités préférées des employeurs. La ligne s'appelle ICD +, et comprend pour l'instant quatre modèles: deux vestes et deux gilets. A ces vêtements peuvent se connecter le nouveau téléphone portable de Philips bien évidemment et un lecteur de musique, MP3 rush. Un système de télécommande permet de passer de l'un à l'autre, des écouteurs et un microphone sont intégrés sur le devant du col. Pour laver le vêtement, il suffit d'enlever les fils de connexion. Des quatre modèles, la «producer jacket» est plus particulièrement destinée «aux professionnels du cinéma et de la musique», celle appelée «Coléoptère» à ceux qui circulent en deux-roues. Bref, Levi's a prévu une grande littérature marketing pour bien prouver l'originalité de ces nouveaux produits et surtout justifier le prix : de 4 70