Berlin de notre correspondante
L'épreuve de la Bourse a commencé pour la Deutsche Post, deuxième poste en Europe après le TNT Post Groep hollandais à tenter sa chance sur les marchés. Hier s'est ouverte la phase de trois semaines de souscription de la nouvelle action. Une marée de jaune, la couleur de la poste allemande, déferle sous forme de spots télé ou d'annonces dans les journaux, pour tenter d'en faire une action aussi populaire que celle de Deutsche Telekom. 320 millions de titres sont à placer, pour un prix fixé entre 18 et 23 euros pièce.
Compression. Cette première tranche représente 29 % du capital de la Deutsche Post. L'Etat allemand devrait retirer de l'opération 6 à 7 milliards d'euros, qui serviront à payer les retraites des fonctionnaires de la poste. Si tout se passe bien, une nouvelle tranche pourrait être mise en vente dès l'an prochain, jusqu'à une privatisation complète d'ici à cinq ans, a indiqué son président, Klaus Zumwinkel.
A ses futurs actionnaires, Zumwinkel promet de poursuivre la transformation du vieux mammouth monopolistique en nouveau champion de la logistique. Sous son égide depuis dix ans, la poste allemande a déjà comprimé ses effectifs de 390 000 salariés à 243 000 et réduit le nombre de ses bureaux de poste de 20 000 à 14 000. Menacée par la levée du monopole en Europe fin 2002 et la concurrence de l'e-mail, l'activité courrier traditionnel a certes encore un potentiel de croissance de 1 à 2 % par an pour les dix ans à venir, calcule Zumwin