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Libération

Nissan, des profits partout sauf au Japon

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La firme contrôlée par Renault renoue avec les bénéfices.
publié le 31 octobre 2000 à 5h59

Le redressement de Nissan semble validé par les chiffres. Devant deux cents journalistes, le PDG français de la firme, Carlos Ghosn, a brossé hier un tableau prometteur de la situation de l'entreprise, dont Renault est depuis 1999 actionnaire à hauteur de 38,6 %. Plombé l'an dernier par des pertes de 323,5 milliards de yens, Nissan a dégagé ces six derniers mois un bénéfice net de 170,2 milliards de yens, soit 1,9 milliard d'euros. Sauf retournement de conjoncture, ce résultat permettra au troisième constructeur automobile nippon d'enregistrer à la fin de l'année fiscale japonaise (en mars 2001), un bénéfice total de 220 milliards de yens. Soit le double de ses prévisions et son meilleur résultat depuis dix ans. Cette embellie financière s'accompagne d'une nette éclaircie industrielle. L'objectif d'une réduction des coûts de 8 % imposé cette année par Nissan à ses sous-traitants est déjà dépassé après six mois. «Nos partenaires ont très vite fait les efforts nécessaires. Cela démontre qu'ils tiendront nos objectifs», s'est félicité Carlos Ghosn, en réaffirmant l'engagement pris en 1999 de réduire les coûts de production de 20 % en trois ans, grâce à une réorganisation complète des relations avec ses fournisseurs. Le meilleur indicateur du retour en forme du groupe Japonais est toutefois l'amélioration de ses ventes au niveau mondial, malgré l'appréciation du yen par rapport à l'euro et au dollar. Aux Etats-Unis, celles-ci ont augmenté ces six derniers mois de 12,2 % (40 % au