Montpellier de notre correspondante
On croit à un gag. Mais, à Montpellier, les réunions qui se proposent de mettre en contact les start-up avec les investisseurs s'appellent vraiment «Objectif thune». Au moins le propos est clair. Mais, à voir la troisième édition qui s'est déroulée jeudi soir (sous les auspices de l'association Arche Sud et d'e-loan, spécialisé dans le crédit sur l'Internet), le résultat n'est pas forcément à la hauteur des espérances. Car ces réunions mensuelles entre musique jazzy et vin blanc ne déchaînent pas de foules d'investisseurs. Parmi les 200 convives réunis ce soir-là à la Maison des vins, les porteurs d'un badge rose, c'est-à-dire les start-up à la recherche de fonds, étaient nettement plus nombreux que les titulaires du vert une dizaine ce soir-là , censé désigner les porteurs d'argent.
Parmi eux, Alain Molinié, le fondateur de Smartcode. Depuis qu'il a revendu à Palm Computing (pour 15,54 millions d'euros en février 1999) sa start-up montpelliéraine spécialisée dans les logiciels pour agendas électroniques, il est devenu «capital-risqueur». Sa société, Flamingo Ventures, est spécialisée dans l'amorçage. Alain Molinié n'a même pas le temps de se diriger vers le fond de la salle pour rencontrer les porteurs de projet. On fond sur lui.
Convaincre. Venu de Saint-Etienne pour présenter à la tribune en une minute trente au maximum son projet, entre dix-neuf autres, Hubert Oseguera n'a pas convaincu Molinié. «Il était plutôt sec. Il m'a posé de