Les quartiers en difficulté commencent à leur tour à bénéficier de la croissance économique. Le rythme de la baisse du chômage est moins soutenu qu'ailleurs, mais presque partout on constate un reflux. Tel est le diagnostic des missions locales de l'emploi et des élus des villes qui concentrent de nombreuses zones urbaines sensibles (ZUS). Une étude réalisée par le ministère de la Ville dans une cinquantaine de ces communes de la banlieue de Paris, de Lyon et de Marseille montre que le nombre de demandeurs d'emploi amorce une décrue non négligeable depuis juin 1999. «Ces résultats montrent aux habitants des quartiers
populaires qu'ils ne sont pas condamnés au chômage et à l'assistance sociale, dit Claude Bartolone le ministre de la ville. Le climat change, et la croissance nous aide dans notre lutte pour l'emploi.»
«On sent que ça va mieux. Les personnes les plus aptes à intégrer le monde de l'entreprise trouvent plus facilement du travail», confirme Françoise Nung, responsable de la politique de la ville à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), commune de 10 000 habitants de la banlieue parisienne dont 75 % de la population vit dans des ZUS. Le nombre de chômeurs y a reculé de 16 % en un an: le nombre de demandeurs d'emplois de la catégorie 1 (1) inscrits à l'ANPE est passé de 639 en juin 1999 à 536 en juin 2000.
Entreprises demandeuses. Même constat dans les communes des Yvelines où les zones urbaines sensibles concentrent 45 % à 55 % de la population: ainsi, Trappes compte 361 de