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Libération

Le nombre de RMistes aussi diminue

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C'est la première fois depuis la création du RMI, en 1988.
publié le 1er novembre 2000 à 6h03

Pour la première fois depuis la création du Revenu minimum d'insertion (RMI) par Michel Rocard en 1988, le nombre d'allocataires a baissé de 1,4 % en France métropolitaine au cours du premier semestre 2000, indique une étude de la Drees (Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques). En six mois, le nombre de bénéficiaires du RMI à diminué d'environ 15 000, pour retomber sous la barre du million (990 000). Pour les auteurs de l'étude, cette évolution reflète tout à la fois «l'amélioration de la conjoncture économique [...] et la baisse du chômage non-indemnisé». L'inversion est notable, puisque le nombre d'allocataires du Revenu minimum d'insertion n'avait cessé de croître au cours des dernières années: + 7,5 % en 1996, + 5,8 % en 1997, + 3,8 % en 1998 ou encore + 2,5 % en 1999.

Au ministère de l'Emploi dont dépend la Drees, on estime qu'il s'agit des prémices d'un impact de la croissance sur les publics fragilisés. Cette baisse intervient malgré les réformes de la loi de lutte contre les exclusions autorisant notamment le cumul du RMI avec une activité professionnelle temporaire ou lors d'un retour à l'emploi.

Chez Claude Bartolone, ministre de délégué à la Ville, on suit aussi de près l'évolution du tableau de bord du RMI, notamment dans les communes faisant l'objet de la politique de la ville. Ainsi, le nombre de RMistes a baissé de 10 % en deux ans aux Mureaux et de 11 % à Mantes-la-Jolie.

L'étude de la Drees montre que les jeunes de moins de 30