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La Poste joue la carte étrangère

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Elle rachète l'activité messagerie d'un groupe australien.
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publié le 2 novembre 2000 à 6h05

La Poste amplifie son développement international en faisant ses emplettes dans la messagerie et la logistique. Une manière pour l'entreprise publique d'anticiper le déclin auquel les projets européens de libéralisation accrue de la distribution de courrier risquent de condamner son métier traditionnel. Le groupe australien de logistique Mayne Nickless a ainsi annoncé la vente à la Poste pour 327 millions d'euros de ses activités de messagerie express en Grande-Bretagne et en Irlande. L'opération devrait être achevée en décembre.

Les activités rachetées, Parceline et Interlink Express, ont réalisé au cours de leur dernier exercice un bénéfice de 20,2 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 328 millions d'euros. Pour la Poste, ces deux nouvelles acquisitions s'ajoutent à celle début octobre de 40% de l'opérateur américain de courrier international Brokers Worldwide, et surtout à l'alliance conclue mi-septembre avec le géant américain de la messagerie rapide FedEx.

Pré carré menacé. Au 1er janvier 2001, FedEx deviendra en effet l'opérateur aérien du trafic international de Chronopost, filiale de la Poste. Ce partenariat est beaucoup plus large que celui, limité à l'Europe, qui liait jusqu'à présent Chronopost aux messageries néerlandaises TNT Post Groep. FedEx est l'un des géants mondiaux du transport express avec un chiffre d'affaires de 21,3 milliards d'euros et un effectif de 145 000 personnes. A terme, la Poste réalisera 10% de ses ventes à l'international.

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