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Libération

Un cousin de Napster racheté lui aussi

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Scour.com distribuait gratuitement de la musique en ligne. En faillite, il est absorbé par Listen.com.
publié le 3 novembre 2000 à 6h07

Et de deux. Après Napster (Libération d'hier), c'est au tour d'un autre mouton noir de l'Internet, Scour.com, de revenir à la légalité. Poursuivi en justice comme son compère Napster pour violation des droits d'auteur, l'Américain Scour.com a dû se résoudre à passer dans le giron d'un notable, Listen.com. Les plaintes des professionnels du disque et du cinéma pour «piratage à grande échelle du matériel relevant de droits d'auteur et de trafic d'oeuvres volées» avaient eu raison des investisseurs qui s'étaient défilés les uns après les autres, laissant Scour sur la paille. Le mois dernier, il avait dû se déclarer en faillite. Comme Napster, cette start-up, qui comptait parmi ses promoteurs Michael Ovitz, ancien président de Walt Disney et agent pour les stars d'Hollywood, offrait aux internautes la possibilité d'échanger gratuitement des fichiers de musique. Sa technologie permettait de reproduire le même système avec de la vidéo.

Ironie du sort, ce sont ceux qui ont contribué à sa faillite qui le rachètent aujourd'hui. Dans le capital du site de services musicaux, Listen.com, on retrouve en effet les majors de l'édition musicale: Bertelsmann (BMG), EMI, Universal Music et Warner Music.

L'histoire ne dit pas encore comment Listen utilisera la technologie de Scour. Il est vraisemblable qu'il s'inspirera du système «sécurisé» en discussion entre Bertelsmann et Napster. Autrement dit, on s'orienterait vers un service payant sur abonnement. La vente des actifs de Scour à Listen doi