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Libération

Des prix à la tête du coiffeur

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Les salons très branchés Toni & Guy prospèrent grâce à un concept innovant: le tarif variable.
publié le 4 novembre 2000 à 6h12

Le ton est donné à peine franchi le seuil du salon de coiffure: tout juste redesignée en blond et rose, Ophélie Winter quitte les lieux, dont elle est visiblement ­ comme d'autres stars ­ une habituée, pour se réfugier derrière les vitres teintées de sa Mercedes. Techno à fond, tutoiement et look punk-soft de rigueur, Toni & Guy (prononcer Toni and Guaï sous peine de passer pour le has been de service) est le genre de salon, mi-mondain mi-coiffure, où l'on préfère, pour ne pas faire tache, être bien permanenté avant d'entrer pour se faire couper les cheveux.

Concurrence quasi inexistante. En dix-sept mois de présence dans la très cotée rue Saint-Honoré, la filiale du géant britannique est ainsi devenue incontournable dans le tout-Paris capillaire et s'apprête aujourd'hui à ouvrir deux nouveaux salons, à Lyon et Monaco. «Il y a quelques années encore, être anglais était un handicap pour la mode en France, mais, depuis l'arrivée de designers comme Galliano ou McQueen, c'est devenu un atout», explique Stephan Amaru, «créative director» de l'enseigne. Résultat, un chiffre d'affaires annuel de 11 millions de francs pour un salon qui est passé de 8 à 35 salariés et devrait en compter 45 l'année prochaine. La firme des frères Mascolo dispose en effet d'un atout de taille en France: à l'exception de Jacques Dessange, la concurrence est quasiment inexistante sur ce créneau. Elle serait de toute façon bienvenue pour accroître encore l'activité de l'entreprise: une «académie» accueille