Jusqu'à maintenant, téléphoner à New York ou à sa tante dans la Sarthe coûtait de moins en moins cher, pas joindre sa voisine de palier. L'injustice est enfin réparée, France Télécom va baisser le tarif de ses communications locales de 5,8 %. Le projet était dans les tuyaux, l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) a donné son feu vert samedi.
C'est la première fois depuis plus de trois ans que France Télécom consent une telle ristourne. Le cadeau est important: les communications locales représentent 75 % des appels passés et pèsent pour 60 % dans la facture moyenne des particuliers. Mais, avant d'entrer en vigueur, la nouvelle grille tarifaire doit être homologuée par Bercy. Elle devrait être appliquée «avant la fin de l'année», a indiqué un porte-parole de France Télécom.
Pour France Télécom, cette nouvelle échelle de tarifs va se traduire par une baisse de 1,24 milliard de francs de son chiffre d'affaires en local. L'opérateur ne s'est pas «auto- infligé» ce manque à gagner, c'est le gouvernement qui l'y a contraint. En septembre, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, avait demandé à France Télécom de baisser ses tarifs locaux de 5 à 6 % au 1er janvier 2001, afin de compenser la hausse de l'abonnement de 6 % appliquée depuis la mi-octobre.
Au final, toutes ces hausses et baisses répondent au grand Meccano de la déréglementation des télécoms. Par ce jeu de tarifs, l'opérateur français se met aux normes européennes. Comparé aux autres grandes com