Menu
Libération

L'UE doit-elle réglementer?

Article réservé aux abonnés
publié le 6 novembre 2000 à 6h14

L'intérim emploie déjà 1,5 % des Européens, et ne cesse de recruter. Selon une enquête de la Confédération internationale des entreprises de travail temporaire (Ciett), le secteur pourrait créer 4 millions d'emplois en Europe d'ici à 2010, à condition d'assouplir les règlements qui l'encadrent. Réunis à Bruxelles la semaine dernière, les Manpower, Randstad, Adecco, Vedior, Kelly... étaient unanimes: l'intérim a de belles perspectives d'évolution parce qu'il se révèle un vrai moyen de lutte contre le chômage. Il joue parfaitement son rôle de tremplin vers l'emploi. Il séduit les entreprises friandes de flexibilité. Il commence également à être plébiscité par ceux qui le pratiquent. Un tiers des intérimaires, dixit l'enquête, choisissent délibérément ce mode de travail qui les laisse plus libres et qui leur permet d'acquérir de l'expérience dans plusieurs sociétés. Quant aux agences, elles souffrent moins qu'avant d'une mauvaise image. «L'attitude des pouvoirs publics a manifestement changé dans de nombreux pays», affirme le président belge de la Ciett, Jean-Claude Daoust. Il faut préciser que l'intérim est un secteur lucratif: un chiffre d'affaires de 59 milliards d'euros, et 28 milliards de recettes fiscales en Europe en 1999.

Mais il y a plus. Parallèlement à une libéralisation du secteur ­ l'intérim a été légalisé récemment en Espagne et au Portugal ­, des efforts sont faits un peu partout pour rapprocher le statut des intérimaires de celui des salariés (points retraite, Sé