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Libération

Les dessous d'une réduction annoncée

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La réduction du tarif ne compense pas la hausse de l'abonnement.
publié le 6 novembre 2000 à 6h10

La baisse des appels locaux était attendue, puisqu'elle doit compenser la hausse récente de 5 francs de l'abonnement téléphonique (82,30 francs par mois). D'ici à 2001, la minute d'appel local en heure pleine passera de 0,28 à 0,22 franc. Et la minute en heure creuse de 0,14 à 0,12 franc. Pour autant, tous les coups de fil locaux ne seront pas moins chers, parce que cette baisse s'accompagne d'une autre réforme, celle qui touche le crédit temps.

Crédit temps. On appelle crédit temps, une période indivisible facturée quelle que soit la durée du coup de fil, en début de communication. Il est de trois minutes et est facturé 74 centimes. Tous les appels inférieurs à trois minutes, même ceux ne durant que quelques secondes, coûtent 74 centimes. Ce crédit temps pénalise les appels très courts. Bonne nouvelle, son coût passera d'ici à la fin de l'année de 74 centimes à 60 centimes. Mauvaise nouvelle, sa durée est sensiblement raccourcie et passe à une minute. Résultat, tous les appels inférieurs à une minute sont sensiblement moins chers (­ 23 %), mais tous ceux compris entre deux et huit minutes, pénalisés par le raccourcissement du crédit temps seront plus coûteux. Les appels longs en revanche (plus de huit minutes) seront moins chers. Globalement, cette réforme est positive, comme l'a mis en évidence l'ART (Autorité de régulation des télécommunications). Car 41 % des appels locaux durent moins d'une minute. France Télécom a longtemps refusé de donner cette information, mais il a