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Libération

L'EURO se requinque une heure et puis...

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La BCE s'emploie en vain à soutenir la monnaie unique.
publié le 7 novembre 2000 à 6h15

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

La Banque centrale européenne (BCE) multiplie bravement les escarmouches sur le marché des changes afin de soutenir l'euro. En vain. Après être intervenue à deux reprises, en solo, au cours de la journée de vendredi, elle a remis ça hier, dès 8 heures du matin. Une tactique de voltigeur qui ne convainc manifestement pas les marchés: à chaque fois, la monnaie européenne a grimpé brutalement avant de retomber aux alentours de son niveau antérieur, les investisseurs refusant de la suivre en achetant à leur tour la devise européenne.

A l'ouverture des marchés, lundi, l'euro cotait ainsi 0,8659 dollar, avant de faire un bond à 0,8730 juste après que Francfort a acheté des brassées d'euros, avant de retomber brutalement à 0,8569 à 19 heures... Soit moins que son niveau de vendredi (0,8625), juste avant la première intervention de la Banque. Tout laisse donc penser que la BCE a gaspillé ses munitions en pure perte.

Certes, ce n'est pas encore vraiment la guerre, les montants prélevés par la Banque sur ses 276,8 milliards d'euros de réserves en devises ne semblant pas dépasser le milliard. Il s'agit plutôt d'une guérilla destinée à convaincre les investisseurs que la valeur de l'euro est sans rapport avec les «fondamentaux» de l'Euroland, c'est-à-dire sa bonne santé économique. Il s'agirait, en quelque sorte, d'interventions pédagogiques. Mais l'élève semble dur d'oreilles...

Le problème est que la BCE court un grave danger si elle n'arrive pas à fai