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Libération

Le déclin des géants coréens

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Les banques demandent aux conglomérats industriels de rembourser leurs dettes.Dix-huit sont en liquidation.
publié le 7 novembre 2000 à 6h15

Tokyo, de notre correspondant.

La Corée du Sud n'en finit pas de buter sur la restructuration des chaebols, ces conglomérats industriels longtemps associés à sa puissance économique. Vendredi, un consortium de banques créancières a annoncé à Séoul la liquidation de dix-huit compagnies et ce feuilleton dramatique sur le plan social devrait connaître cette semaine deux nouveaux épisodes. Un possible dépôt de bilan du constructeur automobile Daewoo Motors est envisagé, si celui-ci ne parvient pas à acquitter 155 millions de dollars de dettes (1,6 milliard de francs environ) à court terme. Un remboursement qui, compte tenu de l'absence d'un repreneur, paraît très peu probable.

Mais un suspense encore plus grand pèse autour de Hyundai Engineering and Construction (HEC), la branche construction du premier conglomérat du pays. Ses créanciers lui ont accordé in extremis un répit de quelques jours pour rembourser sa dette estimée à six milliards d'euros (39, 9 milliards de francs environ). Un compte à rebours d'autant plus décisif que HEC est considéré comme le holding de fait du géant Hyundai, fort de 300 000 employés et de 38 filiales. Sa dette cumulée approche les 80 milliards d'euros (524 milliards de francs environ).

Bras de fer social. Pour Daewoo Motors, dont le tandem General Motors-Fiat étudie la reprise depuis le retrait de Ford, l'addition sociale sera de toute manière très lourde. Même s'ils décident de maintenir l'entreprise à bout de bras, les créanciers ont engagé un bras