Bruxelles
de notre correspondant
On ne peut pas dire que les ministres des Finances ont de quoi être épatés par les performances de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché des changes. De fait, en dépit de ses trois interventions (vendredi 3 et lundi 6 novembre), l'euro n'a pas poursuivi la courbe ascensionnelle qu'il avait entamée le 27 octobre, jour où il est repassé au-dessus du plancher de 0,85 dollar à l'annonce du ralentissement de la croissance américaine. Un redressement spectaculaire alors qu'il venait de flirter avec les 82 cents. Pis: la devise européenne a même légèrement reculé à la suite des incursions de Francfort. Ainsi, alors que, vendredi matin, elle cotait 0,8625 dollar avant le premier achat massif d'euros par la BCE, elle tombait lundi soir à 0,8569 et hier après-midi, elle hésitait aux alentours de 0,8587 avant de se reprendre très légèrement au-dessus de 0,8591dollar. Tout se passe comme si l'action de la BCE avait davantage troublé les marchés qu'elle ne les a rassurés. C'est peut-être pourquoi elle est restée hier l'arme aux pieds.
Fabius satisfait. Réunis lundi soir, à Bruxelles, les douze grands argentiers de l'Eurogroupe (la Grèce y siège déjà, même si elle ne sera membre de l'euro que le 1er janvier) ont fait corps avec Wim Duisenberg, le président de l'institution, l'assurant de leur soutien. «La série d'interventions qui a été effectuée par la BCE doit être considérée comme la manifestation d'une attention constante aux évolutions des ma