Tokyo de notre correspondant
L'endettement, qui fut le principal moteur de l'expansion passée de Daewoo Motor, l'aura aussi conduit à sa perte. Hier, les banques créancières du deuxième constructeur automobile coréen ont refusé de lui accorder un nouveau délai pour s'acquitter de 39 millions de dollars (298 millions de francs environ) de dettes à court terme arrivées à échéance mardi. «La faillite est maintenant une formalité administrative», a confirmé, à Séoul, le porte-parole de la Korea Development Bank, pivot du consortium bancaire chargé par les autorités de trouver un repreneur.
Couperet financier. Depuis le dépôt de bilan, en 1999, du chaebol Daewoo maison mère de Daewoo Motor , le constructeur était soutenu à bout de bras par ses créanciers. Mais, hier, les syndicats de l'entreprise ont refusé d'avaliser un plan de restructuration drastique, et les banquiers ont décidé de lui couper les vivres. Ce couperet financier était attendu depuis le désistement brutal de Ford, candidat pendant un an à la reprise de Daewoo Motor et qui a jeté l'éponge en septembre dernier. Aujourd'hui, General Motors et Fiat s'intéressent au constructeur coréen, mais le tandem américano-italien ne serait pas favorable à une reprise globale du groupe.
L'encan. Sollicitée pour renflouer à nouveau le groupe automobile de Séoul, la Korea Development Bank a exigé que la direction intérimaire de Daewoo licencie 18 % de la main-d'oeuvre coréenne. Ce que le syndicat de la métallurgie KCTU, majoritaire