Lyon, de notre correspondant.
Minuit approche, ce mardi soir, sur l'aéroport lyonnais Saint-Exupéry. Près des pistes, dans une zone bouclée par de hautes barrières métalliques, des milliers de caisses attendent, remplies de bouteilles de beaujolais. Elles doivent rejoindre le Japon, les Etats-Unis, l'Australie, etc. Au total, 7 000 tonnes doivent quitter l'Europe. Quelques-unes décollent directement de Lyon, les autres rejoindront d'autres aéroports. Mais les camions n'ont pas le droit de partir avant minuit. Or, le vin nouveau doit être disponible dès le 16 novembre dans une centaine de pays d'Europe, mais aussi d'Asie, d'Amérique... Alors, pour mener en neuf jours une opération tellement concentrée, les opérateurs ont créé pour la première fois cette vaste zone commune, bouclée par la douane, à l'écart de l'aire de fret habituelle. Il s'agit de concentrer les flux et les opérations de transit.
La livraison du beaujolais nouveau se déroule en quatre vagues de libération successives. D'abord, le 23 octobre, les transporteurs sont venus dans les chais charger les caisses de vin, pour les conduire jusqu'à l'aéroport. Pour se repérer, les camions ont suivi les pancartes «Bojo trucks», jusqu'au grand village de près de 9 000 m2 de toile. La seule location a coûté 800 000 francs, dont 250 000 versés par la chambre de commerce. Son budget total sur l'opération s'élève à 400 000 francs. Gestionnaire de l'aéroport, elle souhaite pour l'international associer l'image de Saint-Exupéry à