Les Français n'aiment décidément pas la Bourse. Malgré le matraquage publicitaire pour les courtiers en ligne à la télévision, les jeunes dirigeants devenus millionnaires grâce aux stock-options et qui s'affichent, seule une infime partie de la population est prête à franchir la porte du Palais Brongniart pour devenir un «investisseur». C'est ce qui ressort d'un sondage effectué par la Sofres pour Euronext Paris (ex-Parisbourse) sur des épargnants détenant des livrets A ou des Sicav, mais aucune action (1).
Grand public. L'enquête tombe plutôt mal pour Jean-François Théodore, patron de la Bourse de Paris, qui va lancer les 24 et 25 novembre les Journées de l'actionnariat individuel, une opération grand public de pédagogie. Dans plus de 70 villes, les banques associées à l'opération Crédit Lyonnais, Crédit agricole, etc. vont ouvrir leur porte pour présenter les Points Bourse ou les écoles de la Bourse. Le but étant de convaincre le maximum de Français de venir placer leurs économies au Palais Brongniart.
L'exercice devrait cependant être particulièrement ardu. Selon l'enquête de la Sofres, seulement 4 % des épargnants ont «l'intention d'acheter des actions de sociétés cotées dans les semaines ou les mois qui viennent». Et quand on leur demande s'ils regrettent de n'avoir pas profité de la progression de la plupart des valeurs boursières, les épargnants ne sont que 19 % à répondre oui.
«Résistances». Ce n'est pas l'idée de gagner énormément d'argent sans travailler qui gêne: