Menu
Libération

Les «gaijin» investissent la finance japonaise

Article réservé aux abonnés
Banquiers et assureurs étrangers multiplient les rachats.
publié le 13 novembre 2000 à 6h28

Tokyo de notre correspondant

En costume noir, chemise blanche et cravate sombre, ils sont quatre ingénieurs informatiques à patienter devant le stand, où deux recruteurs font passer les premiers entretiens. Jeunes diplômés, ils ont attendu près de deux heures avant de pénétrer dans cette foire aux jobs organisée au Tokyo Dome (le palais des congrès de la capitale nipponne) par le mensuel Nikkei Placement, contrôlé par l'influent groupe de presse économique Nihon Keizai Shimbun. Ils sont venus poser leur candidature pour le service en ligne que s'apprête à ouvrir Credit Suisse Life, la compagnie d'assurances vie contrôlée par le groupe bancaire helvétique, repreneur l'an dernier de l'assureur défaillant Nippon Credit Life.

Dettes camouflées. La présence de la grande banque de Zurich dans ce lieu est un sacré retournement de situation. Les «gaijin», les étrangers sont chez eux. Sanctionnée en 1999 par la FSA, l'agence de surveillance financière japonaise, pour avoir aider des entreprises nipponnes à camoufler leurs dettes (comme le Crédit Lyonnais en France ou la West LB en Allemagne), on pensait l'établissement hors circuit. Mais, de toute évidence, la banque zurichoise repart à la conquête du marché japonais. Sa branche Credit Suisse First Boston, spécialisée dans les placements, courtise les gestionnaires japonais des fonds de pension. Sa branche assurance vie, Credit Suisse Life, mise sur son service en ligne. Un dynamisme à l'image de celui déployé par le groupe AXA, qui a