Entre Vivendi et British Telecom (BT), rien ne va plus. L'opérateur historique britannique et la star européenne du multimédia, jadis alliés, ne se parlent plus que devant les tribunaux. L'objet du conflit s'appelle Cegetel, dont ils sont tous deux les plus gros actionnaires (voir graphique). BT, qui détient 26 % du capital de l'opérateur de téléphone Cegetel, est devenu persona non grata. Vivendi fait savoir tout haut qu'il ne s'opposerait pas à une sortie anticipée du Britannique du capital de Cegetel. «S'il se confirme que BT et c'est ce que je crois comprendre des déclarations de ce week-end , souhaite sortir de Cegetel, je dis que Vivendi a comme objectif de prendre le contrôle de Cegetel, et qu'il dispose d'un droit de préemption», a expliqué hier sans détour, Philippe Germon, le PDG de Cegetel...
Rien n'est joué cependant et les semaines qui viennent promettent d'être juridiquement sportives.
Flirt poussé. A l'origine de la brouille, le flirt poussé de Jean-Marie Messier, le PDG de Vivendi, avec Chris Gent, son alter ego chez Vodafone, le géant de la téléphonie mobile en Grande-Bretagne. Après avoir aidé Vodafone à prendre le contrôle de Mannesman en Allemagne, l'Anglais et le Français ont entamé une lune de miel et créé ensemble Vivazzi. Cette société (une joint-venture), contrôlée à parité par ses deux géniteurs, est chargée de développer le portail Internet multi-accès (sur le mobile, la télévision, les ordinateurs, les agendas électroniques...) de leurs filiales