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Libération

L'Opep laisse les marchés valser dans le noir

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La décision d'augmenter ou de réduire les quotas est repoussée à janvier.
publié le 14 novembre 2000 à 6h32

Il n'y aura pas de pétrole supplémentaire sur le marché. Alors que le baril est à ses plus hauts niveaux depuis des mois, l'Opep, qui était réunie dimanche et hier à Vienne (Autriche), a décidé de ne pas augmenter sa production. Et de repousser la décision au 17 janvier. Ce n'est pas une surprise en soi. La dernière hausse des quotas, à 500 000 barils par jour, est toute récente puisqu'elle date du 31 octobre. En outre, l'Organisation des pays producteurs de pétrole n'exclut pas une réduction de sa production. L'Opep craint maintenant de voir les prix chuter après l'hiver, quand la demande de fuel sera moins importante. Elle a en mémoire sa dernière hausse malencontreuse, en 1997, qui avait fait dégringoler le baril à moins de 10 dollars. Mais elle ne peut pas se permettre de fermer aujourd'hui ses vannes. Le pétrole se négocie actuellement à plus de 30 dollars sur les marchés de New York et de Londres. Et les consommateurs souffrent toujours de ces prix élevés. Pendant le week-end, les pays membres de l'Apec (Forum économique Asie-Pacifique), réunis à Brunei, se sont plaints des «risques posés par la volatilité du marché pétrolier sur le développement économique» et ont demandé «une baisse des cours mondiaux du pétrole».

Contradictions. Le cartel des pays producteurs s'est donc fixé une nouvelle date pour faire le point sur l'évolution du marché. En attendant, les ministres des onze pays membres ont multiplié les déclarations, parfois contradictoires, pour se ménager toutes