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Libération

L'euro peine à se stabiliser.

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La monnaie européenne ne chute plus et fluctue autour de 0,86 dollar.
publié le 15 novembre 2000 à 6h36

Rien ne semble pouvoir ébranler le roi dollar. Imaginez un instant la tempête que subirait l'euro si l'élection du Chancelier allemand ou du président de la République française était aussi contestée que l'est actuellement celle du président des Etats-Unis... Les marchés n'aimant pas l'incertitude, la monnaie européenne aurait sans doute une nouvelle fois plongé. Le dollar, lui, n'a quasiment pas bougé. En bonne logique, l'euro aurait dû profiter de la confusion politique américaine: or, depuis une semaine, il fluctue désespérément autour de 0,86 dollar. Une petite consolation, cependant: il a cessé de se déprécier et s'est stabilisé au-dessus des 85 cents, qui semblent être le cours plancher arrêté par les autorités monétaires européennes.

La BCE en solitaire. Cette stabilisation est manifestement le mieux que peut espérer l'euro en ce moment: elle est d'ailleurs moins due au feuilleton de l'élection présidentielle qu'au ralentissement de la croissance aux Etats-Unis. A cela, s'ajoutent les quatre salves d'intervention en solitaire de la Banque centrale européenne (BCE): deux le 3 novembre, puis les 6 et 9 novembre. Mais ces incursions sur le marché des changes n'ont pas permis à la devise européenne de rebondir durablement. Pis: la confirmation de l'élection de George W. Bush ne peut que nuire à l'euro. D'une part, parce que la perspective d'une nouvelle intervention coordonnée entre les Banques centrales des pays du G7 sur les marchés (à l'image de celle qui a eu lieu le 2