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Libération

Accord surprise entre Universal et MP3

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La major entre dans le capital de la start-up et renonce à sa plainte.
publié le 16 novembre 2000 à 6h38

Le face-à-face entre les pionniers de la musique sur l'Internet et l'industrie du disque tourne au «je t'aime moi non plus». Lundi, les dirigeants d'Universal Music, la filiale d'édition musicale du groupe Vivendi-Seagram, et ceux du célèbre site MP3.com (diffusion musicale) sont retournés devant le juge Jed Rakoff, du tribunal de New York, pour régler le conflit qui les oppose: 250 millions de dollars de droits de reproduction que réclame Universal Music à MP3.com. Mais au deuxième jour du procès, les avocats d'Universal et ceux de la jeune société high-tech de San Diego ont annoncé la conclusion d'un accord amiable: Universal se contente de 53,4 millions de dollars de dommages et intérêts pour l'utilisation de ses titres sans respect des droits d'auteur, et autorise l'accès du site à son prestigieux catalogue. Mais, en contrepartie, le groupe va prendre une participation de 5% dans le capital de MP3.com.

Discothèque en ligne. Le conflit portait sur le service MyMP3 de la société de San Diego, un système de distribution musicale qui fonctionne en forme de discothèque en ligne: il permet aux internautes d'écouter n'importe quel CD à partir de n'importe où, en déclarant simplement posséder le disque. En janvier dernier, le RIAA, le syndicat américain des maisons de disque, a déposé une plainte contre MyMP3, contestant la mise à la disposition des internautes de milliers de CD gratuitement. Cependant, en juin dernier, après avoir constaté le succès du téléchargement musical sur