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Libération

Eric Benhamou, un as du «chaos» dans la Silicon Valley

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La «success-story» du PDG français de 3Com.
publié le 16 novembre 2000 à 6h38

Une association d'étudiants new-yorkais qui le reçoit le présente comme «une quintessence de success-story américaine». Sur cette rive de l'Atlantique, il est le Français le plus connu de la Silicon Valley, nommé conseiller par Bill Clinton dans les technologies de l'information en 1997. Et surtout, depuis dix ans, patron de l'entreprise 3Com, spécialisée dans les équipements de connexion, plus connue pour son produit phare: le Palm Pilot, un ordinateur de poche. Lundi, il était de passage à Paris, une poignée d'heures, pour présenter un questionnaire orchestré par son entreprise sur les usages de l'Internet et la «fracture numérique» (1).

Français? Américain? Sur le papier, Eric Benhamou, 45 ans, a aujourd'hui les deux nationalités. Mais tout, chez lui, sa vie, ses idées, penche du côté de la Silicon Valley depuis qu'il est parti étudier l'ingénierie électrique, en 1975, à l'université de Stanford, à Palo Alto (Californie). Sur la manche de sa chemise, sont inscrites ses initiales, EAB, à l'américaine (pour Eric A. Benhamou).

Anachronique. Seuls liens avec la France: un petit appartement parisien et un abonnement au Monde diplomatique. «Un cadeau de ma belle-soeur», précise-t-il, déçu de voir «à quel point la philosophie et la politique américaines sont mal rapportées. Ça pénalise la France, ça l'empêche de tirer parti des bonnes choses du système américain.» Mais lorsqu'il parle de son pays d'origine, Eric Benhamou est lui-même volontiers anachronique. «En France, explique-t