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Libération

L'AIE demande le démantèlement d'EDF

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Pour l'Agence internationale de l'énergie, l'opérateur est trop puissant.
publié le 16 novembre 2000 à 6h37

La France ne doit pas avoir peur de libérer son secteur de l'énergie. Elle en a les moyens. C'est en substance l'avis qu'a adressé hier l'Agence internationale de l'énergie (1), dans un rapport franchement offensif sur la politique énergétique de la France. Un message reçu avec circonspection par le gouvernement, représenté pour l'occasion par Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie.

Bons points. Subtile, l'AIE attribue d'abord les bons points, et se montre même très optimiste sur la question de la sécurité des approvisionnements français en matières premières énergétiques. «La politique énergétique de la France a permis de réduire fortement sa dépendance au pétrole grâce au développement des centrales nucléaires», explique Robert Priddle, directeur exécutif de l'AIE. Et même pour le gaz naturel, où la France est dépendante des importations venant d'Algérie ou de Russie, l'agence estime que la situation est bonne. «La France est bien préparée pour faire face à une perturbation grave de ses approvisionnements, ajoute Robert Priddle. Même si ses approvisionnements diminuaient de 30% une année, Gaz de France pourrait fournir correctement ses clients. L'entreprise dispose en effet de la capacité de stockage la plus importante d'Europe occidentale par rapport à sa consommation annuelle.»

Du coup, l'agence enfonce son clou favori. Elle affirme que, forte de ses atouts, la France est maintenant prête à ouvrir les marchés de l'électricité et du gaz. EDF est particulièrement