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Libération

Tempête syndicale à la RATP

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SUD, créé en 1998, se bat pour être reconnu par la direction de la Régie.
publié le 17 novembre 2000 à 6h40

Ce ne sont que six petits pour cent, mais qui peuvent peser lourd. Mardi dernier, les syndicats de la RATP votaient pour l'élection du Conseil d'administration des activités sociales (CAAS). Après le dépouillement, RATP SUD-transports revendique ses 6 % des voix et ses 942 votes comme un triomphe... Pourtant, le syndicat atteint des scores bien supérieurs à La Poste ou à la SNCF. Mais le contexte est tout autre à la RATP. Cette élection est capitale, alors qu'a lieu aujourd'hui une audience du tribunal d'instance du XIIe arrondissement qui déterminera si, contre la position de la direction, RATP SUD-transports est représentatif des salariés de l'entreprise.

Bataille. Depuis sa création en 1998, RATP SUD-transports se bat, en vain, pour être reconnu. En vertu d'un statut dérogatoire propre à la RATP, les organisations non reconnues (selon le bon vouloir de la direction) n'ont pas le droit de se présenter au premier tour des élections professionnelles. Elles ne peuvent le faire qu'en cas de deuxième tour. Difficile, dès lors, de faire la preuve de son audience pour plaider sa représentativité. «Tout est verrouillé, et c'est légal puisque le ministère des Transports a validé le statut», râle Henri Célié, responsable fédéral de SUD-transports. En fait, le syndicat est seulement représenté sur la ligne 2 du métro et dans le dépôt de bus de Créteil. Et il a fallu pour cela faire des pieds et des mains. «Sur ces secteurs, SUD a appelé à l'abstention lors des premiers tours des élect