S'organiser pour mieux travailler. Les free lance, qu'ils télétravaillent ou non, se regroupent de plus en plus, parfois sous l'égide de centrales de services. Le concept, né il y a quelques années aux Etats-Unis, se développe largement en France depuis deux ans. Des entreprises comme Interface proposent aux indépendants de les référencer et de servir d'intermédiaires avec des entreprises clientes. «Nous sommes des apporteurs d'affaires, explique-t-on chez Interface. On ne démarche pas les entreprises pour vendre un métier, on propose un portefeuille de compétences.»
La PME, installée près de Lille, a trouvé auprès des télétravailleurs un moyen d'élargir la palette des services proposés aux entreprises. Une grande souplesse, aussi. Si les free lance font l'affaire, ils peuvent répondre rapidement à n'importe quelle demande en matière de tertiaire. La traduction et le travail d'interprète sont particulièrement recherchés. Les informaticiens, programmateurs et gestionnaires de réseaux aussi. Comme chez freelance.com, on se définit comme «vendeur de compétences, un peu comme un agent de star», explique Eric Delannoy, le directeur Europe-Moyen-Orient-Afrique de l'entreprise de services fondée en 1996.
«Clés en main». La souplesse vient du fait que le free lance n'a pas lien avec son intermédiaire. Ceux-ci ne sont ni des entreprises d'intérim ni des entreprises qui font du portage de salariés. Ils «livrent» des indépendants «clés en main». D'un côté, les indépendants se passent les