La Haye envoyé spécial
«Maintenant, il y a péril en la demeure. C¹est pourquoi je vous le confirme, l¹Europe est mobilisée contre l¹effet de serre.» C¹est sur le ton de la fermeté que Jacques Chirac, président en exercice de l¹Union européenne, s¹est adressé hier aux 184 pays en général, et aux Etats-Unis en particulier, réunis à La Haye pour la Conférence ministérielle sur les changements climatiques. Il y a urgence à agir. «Sans cela, nous nous rendrions coupables de non-assistance à planète en danger», a-t-il déclaré lors de cette conférence qui doit trouver les moyens de mettre en musique le protocole de Kyoto.
Stagnation. Adopté par consensus en décembre 1997, signé par 38 pays, ce texte a l¹ambition de mettre un terme à la hausse des émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables présumés du réchauffement climatique et de sa cohorte de perturbations. A l¹époque, les pays développés s¹étaient engagés à réduire leurs émissions collectives de six gaz à effet de serre d¹au moins 5,2 % à l¹horizon 2012 par rapport au niveau de 1990. Chaque pays se répartissant les réductions pour atteindre cet objectif.
Mais depuis, les négociations n¹ont cessé de piétiner. De conférence en conférence, les Etats-Unis, l¹Europe et les pays en développement s¹affrontent toujours sur les modalités de la mise en ¦uvre des résolutions prises à Kyoto.
A La Haye, tous attendaient un discours du président français en direction des Etats-Unis. Mais rares étaient ceux qui l¹imaginaient aussi direc