La Haye envoyé spécial
Alerte à la pollution. En marge de la conférence mondiale sur le réchauffement climatique qui se tient à La Haye, une nouvelle étude vient confirmer les graves menaces que font peser les émissions de gaz à effet de serre sur l'environnement. Dans un rapport intitulé World Energy Outlook, l'Agence internationale de l'énergie prévoit dans les vingt ans à venir une hausse spectaculaire des émissions de ce dioxyde de carbone (CO2), dont on dit qu'il est le principal responsable du réchauffement climatique.
Selon l'AIE, cette hausse serait, en 2020 de 60 % supérieure à l'émission constatée en 1997, lorsque fut signé le protocole de Kyoto. Les travaux de l'Agence sont d'autant plus inquiétants qu'ils prennent en compte, dans ce «scénario de référence», les engagements de réduction de 5,2 % des émissions de GES (gaz à effet de serre) tels qu'ils ont été prévus à Kyoto.
Accélération des rejets. Mais il y a pire: au cours des vingt prochaines années, les rejets de GES dans l'atmosphère seraient plus rapides que pendant les trente dernières années. L'AIE ne semble pas croire à l'émergence d'énergies «propres». En effet, le monde de 2020 devrait continuer d'utiliser les mêmes énergies fossiles, les plus polluantes (charbon, pétrole, gaz...). Bref, les représentants des Etats qui débattent en ce moment à La Haye et jusqu'à vendredi des modalités pratiques de l'application de protocole de Kyoto vont droit dans le mur. L'Agence estime en effet qu'en 2010, les pays de