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Libération

LVMH s'offre la Samaritaine.

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Le groupe de Bernard Arnault investit 1,5 milliard de francs dans le rachat des quatre magasins parisiens.
publié le 22 novembre 2000 à 6h54

«On trouve tout Paris à La Samaritaine.» Et même Bernard Arnault. Rien d'étonnant. En ce moment, le patron du groupe LVMH, leader du luxe, est partout. Dans les librairies (avec son livre la Passion créative), à la télé, dans les journaux, dans l'Internet (lundi il a annoncé l'alliance de son holding Internet Europatweb avec Suez Lyonnaise). Hier, le boulimique du rachat est entré à La Samaritaine par la grande porte.

L'opération devrait se dérouler en deux temps: d'abord le rachat pour 900 millions de francs de 51 % du capital de La Samaritaine détenus par les dirigeants, les salariés et les retraités du magasin, puis une augmentation de capital de 600 millions de francs qui porterait le contrôle de LVMH autour de 55 % à 60 % du capital de La Samaritaine. Soit un investissement global de 1,5 milliard de francs.

1300 salariés. Pendant des années, le président de «La Samar», Georges Renand, a refusé de vendre l'ensemble de la société créée en 1870 par Ernest Cognacq. Et puis finalement, il a cédé. «Il a sûrement bien valorisé sa participation de 20 %», note avec amertume un syndicaliste qui attend le comité d'entreprise de vendredi pour en savoir plus.

Situés en plein coeur de Paris, entre la rue de Rivoli et le quai du Louvre, les quatre magasins de «La Samar», dont deux immeubles classés, représentent une superficie de 70 000 m2. L'opération sera au minimum une superbe affaire immobilière. «Ce n'est pas du tout l'intention de Bernard Arnault, rétorque son porte-parole. Il a dé