Bruxelles (UE) de notre correspondant
La croissance va payer la facture pétrolière. La Commission européenne a confirmé hier, en publiant ses «Prévisions économiques d'automne», que l'activité des onze pays de l'Euroland a culminé au cours du dernier semestre du XXe siècle et que, dès l'année prochaine, le ralentissement sera bel et bien là: 3,2 % pour 2001 contre 3,5 % en l'an 2000. Le mouvement devrait se poursuivre en 2002 avec une croissance de 3 %. Les treize pays candidats à l'adhésion font nettement mieux: les dix anciennes démocraties populaires afficheront une progression de leur PIB de 4,3 % en 2001 et de 4,4 % en 2002, et le groupe formé par la Turquie, Chypre et Malte, 4,4 % pour les deux prochaines années. C'est la première fois que la Commission publie ses prévisions pour ces Etats dont certains seront membres de l'Union d'ici quatre ou cinq ans.
Bruxelles partage donc le pronostic de l'OCDE pour l'Euroland: mardi, l'Organisation qui regroupe les vingt-neuf pays les plus développés de la planète, a parié sur un ralentissement de l'activité à 3,1 % en 2001. Les six principaux instituts économiques allemands sont encore plus pessimistes: ils estiment que le trou d'air pourrait même atteindre 2,7 %.
Optimistes. Le Fonds monétaire international (FMI), lui, reste d'un optimisme inébranlable en prédisant un maintien de la croissance à 3,5 %. Curieusement, le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), l'Allemand Otmar Issing, pourtant connu pour son rigorism