Le premier janvier prochain, l'abonné de France Télécom pourra résilier son abonnement et choisir un concurrent de l'opérateur pour ses connexions Internet à haut débit et ses appels locaux. Et ce grâce au dégroupage, qui permets de louer une partie du réseau de l'opérateur national. Encore fallait-il que soient fixées les règles du jeu. Définir par exemple dans quelles conditions Cégétel ou Télé 2 pourront installer leurs propres matériels de connexion dans les centraux de France Télécom, puisque c'est leur seul moyen d'accéder à l'abonné. Cette tâche revenait à l'opérateur national et le groupe a fixé le détail et le tarif de l'opération chirurgicale avec un soin presque maniaque. «Nous n'avons aucune raison de ne pas faire payer à nos concurrents ce que l'opération nous coûte», se justifie France Télécom. La concurrence s'attendait à un note salée, elle n'a pas été déçue.
Prix élevé. Point le plus disputé du dégroupage: le tarif de location de la ligne de l'abonné. France Télécom propose 112 F (hors taxes) pour un accès total (offre de téléphone plus Internet) et 60 F pour un accès Internet. «C'est très au-dessus de la moyenne des prix européens. C'est même l'un des plus élevés d'Europe», constate un peu amer, Christophe Roy, en charge du dossier chez 9 Télécom. En effet, la moyenne des prix européens s'établit, pour un accès total, à 85 francs. Même réaction chez Cégétel: «Grosso modo, le dégroupage partiel (pour Internet seulement) est 50 % plus cher qu'aux Etats-Unis. S