Hier à La Haye, l'Union européenne a tenté d'accroître la pression sur les Etats-Unis afin de parvenir à un accord
entre les pays participants de la Conférence contre le réchauffement climatique. Le débat a porté aussi sur les énergies de remplacement, notamment l'énergie éolienne, dont l'Allemagne est le premier producteur mondial.
Klettwitz de notre envoyée spéciale
Les pieds dans les déchets de lignite, les ailes dans le ciel: depuis quelques mois, 38 gigantesques tiges à trois bras moulinent infatigablement sur les hauteurs de Klettwitz, entre Berlin et Dresde. Sur ce plateau, formé par les résidus de cent soixante ans d'extraction de lignite, a surgi le plus grand parc éolien d'Europe. Plus question ici de gentilles rêveries écolos: avec ses 62,7 mégawatts de puissance installée, le parc fournit assez de courant pour approvisionner 63 000 foyers. «En dix ans, nous allons produire ici trois fois plus d'énergie que tout ce qui a été extrait de lignite sur ce site, s'enthousiasme Ralf Heinen, l'ingénieur qui a conçu le parc. Et tout cela, avec une énergie pleinement renouvelable!»
Moins de CO2. Partout en Allemagne, 8 750 de ces asperges d'acier ont surgi ces dernières années, sur les côtes d'abord, puis à l'intérieur du pays, dès qu'un site promet suffisamment de vent. Avec 5 430 mégawatts de puissance installée (l'équivalent de quatre centrales nucléaires, aiment à comparer les écologistes), l'Allemagne est premier producteur mondial d'énergie éolienne, loin devant les Etats